Il ne faut pas confondre la nomenclature canine de la Fédération Cynologique Internationale (FCI) que notre ministère de l’agriculture reconnaît par le biais de la Société Centrale Canine (SCC) et les catégories des lois françaises du 6 janvier 1999 sur les chiens.

Dans notre cynophilie moderne, les races de chiens ont un standard et elles sont réparties dans différents groupes selon leur utilisation ou certaines caractéristiques de type. Ces groupes appelés nomenclature sont au nombre de 10 avec des subdivisions internes.
Le cane corso est classé dans le groupe 2 (Chiens de type Pinscher et Schnauzer - Molossoïdes - Chiens de Montagne et de Bouvier Suisses), plus spécialement dans la section 2.1 (molossoïde de type dogue). Il est reconnu sous l’appellation «cane corso italiano» traduit en français par «chien de cour italien».

Groupe 1	Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier Suisses)	Groupe 2	Chiens de type pinscher et schnauzer - Molossoïdes - Chiens de montagnes et de bouvier Suisses
Groupe 3	Terriers	Groupe 4	Teckels
Groupe 5	Chiens de type spitz et de type primitif	Groupe 6	Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées
Groupe 7	Chien d'arrêt	Groupe 8	Chiens rapporteurs de gibier - Chiens leveurs de gibier - Chiens d'eau
Groupe 9	Chiens d'agrément et de compagnie	Groupe 10	Lévriers

http://www.fci.be/nomenclature.aspx

Voici pour l'aspect scientifique des classifications propre au monde canin.

A la fin des années 90, suite à plusieurs faits divers et quelques reportages TV bien ciblés, le législateur dans sa très grande bienveillance et sur fond de discours sécuritaires très appréciés de nos politiques, a légiféré visant à encadrer la détention et la présence sur le sol français de quelques races de chiens. La partie qui nous intéresse, est le volet les catégorisant.
La loi du 6 janvier 1999 classe les chiens susceptibles d'être dangereux en deux catégories :

1ère catégorie : Elle regroupe les chiens d'attaque dont le maître ne peut pas retracer l'origine par un document. Article 211-1 du code rural : "les chiens assimilables par leurs caractéristiques morphologiques aux chiens de race tosa, Stafforshire terrier, american Stafforshire terrier, sans être inscrits à un livre généalogique reconnu par le ministère de l'agriculture et de la pêche, ces 2 derniers pouvant être communément appelés "pit-bulls", et les chiens assimilables par leurs caractéristiques morphologiques aux chiens de race mastiff, sans être inscrits à un livre généalogique reconnu par le ministère de l'agriculture et de la pêche, ces chiens pouvant être communément appelés boerbulls".

2ème catégorie : elle regroupe les chiens de garde ou de défense inscrits au LOF (Livre des Origines Françaises). La 2ème catégorie comprend par exemple les chiens de race american Stafforshire terrier, les rottweiler et chiens d'apparence rottweiller. Les propriétaires disposent de documents délivrés par la SCC (certificat de naissance et pedigree) attestant l'origine du chien.

Suite à ces catégories, un arsenal judiciaire a été mis en place en cas de manquement à la loi. La dernière évanescence de ce grand barnum est le permis de détention, test de sociabilité,... pour les chiens de catégorie 2. Tout ça à vos frais évidemment. Le résultat est triste, car cela grève évidemment un peu le budget et cela détourne le public de races fantastiques et une partie de l'activité des éleveurs, qui pour la plupart les élevaient par affinités.

Vous comprendrez mieux que la catégorie 2 de la loi et le groupe 2 de la FCI ne sont pas la même chose.
Même si la plupart des races citées par la loi font aussi parties du groupe 2. L’american Stafforshire terrier et le Stafforshire terrier font parties du groupe 3.